mercredi 28 avril 2010

Cold Water.

La vie est une succession d'émotions, aussi variées que les couleurs d'un coucher de soleil, aussi différentes dans leurs similitudes qu'une fleur comparée à sa voisine. Elles peuvent pousser sur le même arbre, parfois sur la même branche, et sembler identiques, mais l'on trouvera toujours quelque chose pour les différencier.

Mais parfois, une fleur vous fera peut-être penser à une autre. Un regard vous plongera dans celui d'autres yeux, d'un autre temps. Souvenir.

La vie est un cours d'eau, parfois torrentiel, parfois calme comme un long fleuve paisible. Dans ses eaux, vous croiserez des feuilles mortes, des branches, des pétales. Des troncs d'arbre.
Tout dépendra de la saison, du temps qu'il fait.

Et la probabilité de croiser plusieurs arbres morts augmentera de manière ostentatoire si vous êtes en pleine tempête.
Ne soyez donc pas étonnés si des barrages temporaires viennent se former, coincés entre des rochers. Il ne servira à rien de vouloir le forcer tout de suite, peut-être qu'avec le temps, de plus douces vagues viendront les déloger.



Une main crispée s'ouvre petit à petit, et laisse entrevoir entre ses doigts la texture de quelques pétales fanées. Dans un geste ample, le bras s'élève vers le ciel, les souvenirs d'une fleur décollent avec le vent et s'élancent dans un tourbillon, avant de choir, doucement, à la surface de l'eau. Un écho fait se dessiner de multiples cercles qui deviennent flous, puis disparaissent.

lundi 19 avril 2010

Cinq centimètres par seconde. C’est à cette vitesse que tombe une pétale de fleur de cerisier.


 Le bout du tunnel, vraiment. Mon Dieu, c'est magnifique. Comme si j'étais en train de courir sur une pente de plus en plus abrupte. A bout de souffle, mais avec toute la motivation qu'il m'est possible d'avoir. 

Je me répète mais ça me fait tellement plaisir. Et je me rends compte que c'est vraiment cette fac qui pèse le plus sur mon moral, quand je vois le poids qui s'en va, au fur et à mesure que la sortie approche. Je la vois, la lumière ! Et même les cours restants se désagrègent, se terminent les uns après les autres. Aujourd'hui, cours annulé après une demi-heure d'attente, mardi et mercredi, liberté ! 

C'est un de ses sauts qu'on peut se permettre quand on court sur une pente, histoire d'avoir l'impression de voler 1/10ème de seconde, et de retomber avec encore plus d'élan. Onze jours. Et même plus besoin de rester manger là-bas jusqu'à la fin, je peux rentrer directement chez moi, et même marcher sous le soleil de plomb de midi ne me fait plus peur, les maux de têtes s'envolent quand, ouvrant la porte de l'appartement, apercevant ma maman, refermant la porte, je respire sans pression. Je souris même.

Mais je rêve où mon article est presque joyeux ? Ça faisait tellement longtemps... On peut écrire quand on est content, oui. Je n'y croyais pas mais en fait si, car si la tristesse peut se transmettre par ce biais, je suis sûre qu'on peut réussir de la même manière à faire sourire ou donner chaud au coeur à notre lecteur. Je n'en suis pas encore là, mais j'apprendrais.

J'ai même tiré les joues de deux de mes ... amis ... "potes" [ ahahaha compotes. Jeu de mot ignoble. Pardon. ] ... camarades. A la Fac.
C'est un exploit, vraiment. C'est comme quand un chat vous montre le dos, c'est une preuve de confiance, pour ma part quand je tire les joues c'est que je suis assez à l'aise avec ma cible la personne pour le faire. Hein Roxy ? [ et la sale Moot made in Australia aussi d'ailleurs ]

Mais je ne me suis pas attachée, hey ! Je partirais le coeur vraiment léger, parce qu'ils ne me manqueront pas, surtout qu'en plus l'un d'eux retourne à Toulouse. 
Même pas peur, je me suis pas faite avoir sur ce coup-ci \o/ 
On peut donc apprécier quelqu'un sans s'attacher, on peut lui parler, lui sourire et le taquiner sans que son absence ne nous fasse mal, d'une quelconque façon. Enfin.

Ma corde de funambule vacille encore un peu, mais ses secousses s'atténuent au fur et à mesure, de plus en plus vite. Et j'arrive au bout, alors ça aide, forcément.

J'ai donc également commencé à reprendre le contrôle de mes sentiments, et qu'est-ce-que ça fait du bien.
C'est comme saisir les brides d'un cheval fou et le faire ralentir tout doucement, jusqu'à son arrêt complet.

Un soupir. 

Une brise qui fait voleter l'ultime fleur d'un cerisier avant de la déposer avec une infinie douceur entre des pierres grises.

L'Hiver Austral commence à nous rendre des visites nocturnes, à me souffler des idées de fraicheur dans le cou pendant mon sommeil.
Le froid de l'hémisphère Sud est en route, et coïncide étrangement avec la remontée de mon humeur.

J'vais peut-être vraiment survivre à tout ça en fait. C'est clair que ça va pas durer, ça va forcément s'arrêter mais bon, j'ai quand même le temps de profiter, et de voir venir.

J'aime cet article parce que là, tout de suite, si on me demandait " Comment ça va ? ", 
je pourrais sans mentir répondre " Bien. "

Have an Ice Day ♫

mardi 13 avril 2010

Attendez moi aux premières lueurs du 5ème jour, à l'Aube, regardez à l'Est...




Finalement, j'en vois le bout. Plus que 17 jours avant la fin de cette comédie, de cette splendide farce à laquelle je me rends tous les jours, ou presque. 
Certains cours se sont achevés, un seul pourrait potentiellement me manquer, le reste m'importe autant qu'un sachet plastique emporté par le vent.

J'ai beaucoup appris me concernant ces derniers temps, j'ai encore cerné certaines de mes faiblesses, dans différents domaines, dans différents contacts avec les gens qui m'entourent.

Mais de la même manière, j'ai gagné un peu d'expérience, dans ce qui semble être une bande-annonce du magnifique Monde du Travail.

J'ai compris que la gentillesse est aujourd'hui connue sous le nom de "connerie", et j'ai assez d'amour-propre pour ne pas me faire considérer comme cela. 
Je pourrais certes devenir un monstre d'hypocrisie.

Mais c'est tellement à l'opposé de ce que je suis, que je vais plutôt privilégier un monstre de froideur et d'indifférence. J'ai du mal encore, je galère pas mal quand il s'agit de dire "non" ou de ne pas laisser les sentiments prendre le dessus.
Mais je sais également que je fonctionne en dualité, qu'une fois que j'aurais trouvé le foutu levier pour remonter le pont-levis, il ne devrait pas s'abaisser avant un bon moment.

Concernant mes escapades dans le Monde d'Azeroth, qui rendent mes apparitions en ces lieux plus clairsemées, elles ne me lassent toujours pas, même si je n'ai pas cet attachement maladif mais temporaire que j'ai pu avoir par le passé. Si on n'apprenait pas de ses erreurs, ce serait quand même triste pas vrai ?

L'immersion est cependant assez plaisante, et m'ouvre certaines perspectives d'histoire, à chaque nouveau personnage que je fais évoluer. 
Blizzard a le sens du détail, et j'aime les gens qui l'ont.

Comme dans ces bandes-dessinées, où des choses se passent même au second plan. J'ai toujours eu une affection particulière pour ces "apartés", ces évènements sous-jacents qui peuvent être ou très visibles ou presque indécelables.

Les gens oublient très souvent qu'un évènement peut engendrer différentes issues, et que ce même évènement peut être une conséquence d'un autre acte. J'aime regarder à la loupe les liens qui se forment entre ces entrées et ses sorties, comparer les portes et faire un bilan.

Mais parfois, le manque de données peut entraîner quelque chose de néfaste, une sorte de compensation, de projection de nos idées ou de nos pensées. 
Communément, on appelle ça " se faire des films ", ou " psychoter " dans certains cas.

Et si vous êtes quelqu'un de pas très net, vos scénarios seront très souvent pessimistes, au point de vous enchaîner à un cycle interminable de pensées noires. C'est pas chouette à vivre.

Contrairement à ce que cet article peut présager, je ne suis pas ( encore ) en mode déprime, pas vraiment. Disons plutôt que je suis absente, que je tente de me recentrer, de trouver un équilibre sur mon fil. Une fois ces 17 jours terminés et les examens qui vont avec, cela devrait être sans doute plus facile, enfin, plutôt après l'affichage des résultats, que j'espère positifs.

Malgré tout, j'ai quand même cette impression persistante d'imposer ma folie à des gens qui au final...

Ne vous imposez jamais à personne, jamais. Dans n'importe quel domaine et situation.
Sinon, en cas de rechute, on vous dira " Mais c'est toi qui est venue me prendre la main, je n'avais rien demandé. "
Jamais. Ne jamais s'imposer. C'est devenu ma hantise.

Cela m'insupporte de me rendre compte qu'au final on ne fait que tolérer ma présence, m'accorder un temps qui n'a jamais été souhaité.

Les gens et leur manière de voir les choses, de ressentir...
Tellement différentes de la mienne, à l'opposé parfois...

En parlant de misanthropie on pense tout de suite à quelqu'un de renfermé, maudissant ses semblables et rejetant toute interaction avec eux.

Mais quelqu'un a-t-il déja pensé à un repli volontaire du à une compréhension impossible ?
Allez savoir.

Sur ce, je vous laisse avec ce tissus d'étrangetés, je m'en vais faire semblant de travailler au zoo à la fac, avec cependant la joie anticipée de revenir tôt à la maison.

Passez une excellente journée, où que vous soyez.