jeudi 31 décembre 2009

Time is a valuable thing - Watch it fly by as the pendulum swings.

A - 2 avant la fin du mandat de Sarkozy.

Faut teniiiiir ><

Mouais sinon à part ça, osef un peu du nouvel an etc. Au final, ce n'est qu'une succession de jours, pas de quoi en faire tout un tintoin. Ouais genre les pétards là, pédale douce les voisins plz, il est à peine 20h là donc bon. Sinon je le fais en mode ninja revenge et je joue du tambour à 6h du matin, ça vous dit ? Mairsie.

Donc ouais, 2010.

* silence pesant *

Ben un semestre de terminé, c'est déja ça.

* illumination de la pièce par une douce lumière qui reflète les larmes de joies 
qui coulent sur mes joues *




Normalement si tout va bien, on aura plus Cacnea [ alias ma prof de Géographie -> combo CM+TD avec elle = Epic pwnedage ], maintenant allez savoir si on aura pas pire. J'ose espérer que non.

Pendant que j'y pense, je ne connais toujours pas la date de la reprise des cours. 
C'est fou comme l'envie de savoir me remue les entrailles. Ahaha.

...
Et pourquoi je parle de la Fac là =_='
Passons à autre chose ;_;

Ce que je souhaiterais... Je ne sais même pas.
Peut-être qu'on me laisse cette petite routine, qu'on l'améliore si on le peut, qu'on me laisse m'ermitiser tranquillement, que si j'ai à souffrir, que si des gens me blessent au cours de cette année, eh bien que cela se fasse vite, que cela dure le moins de temps possible et qu'il n'y ait pas de cicatrices, que les chats du parking soient de plus en plus nombreux, comme c'est déjà le cas, que je ne m'attache plus aussi facilement, que je me détache plus aisément, qu'il y ait plein de F2P sympas qui peuvent tourner sur ma machine, que je level up en graphisme, qu'il fasse moins chaud, que je découvre encore plein de livres sympathiques, que j'en écrive un [ le rêve n'est pas interdit ], que toi tu restes toujours aussi gentil et affectueux, et toi aussi, je ne t'oublie pas, que tu réussisses à oublier et à tourner la page sans refaire les mêmes erreurs, ce que je souhaite à tous d'ailleurs, que toutes les deux vous restez toujours aussi fofolles que moi et qu'on délire encore, même si ce n'est que virtuel maintenant, que toi, et toi, et toi aussi même si tu ne passeras sans doute jamais, vous n'oubliez jamais qui vous êtes, que vous relevez la tête en cas de soucis et vous rappelez de tous ces rires qu'on a pu avoir ensemble, que toi là-bas tu deviennes quelqu'un de bien, j'ai confiance et je t'attends au tournant, et puis vous trois, j'espère avoir un jour l'opportunité de mieux faire votre connaissance, même si c'est en même temps assez peu probable et légèrement flippant, et puis vous, si loin et pourtant si proches, je souhaite de tout cœur vous rejoindre, mes pensées vous accompagnent tous les jours...

Merci à tous, ceux qui ont su me voler un sourire dans la tristesse, m'offrir un peu d'espoir quand je pensais tourner le dos et laisser tomber.
Même si au final nos relations ne sont qu'éphémères, que vous m'avez sans doute oubliée depuis bien longtemps, je tenais à vous dire que ce fut un honneur, un plaisir de marcher quelque temps à vos côtés.

Ainsi s'achève 2009, Dieu sait quelles intempéries nous réserve 2010, si on pouvait commencer par un petit cyclone pile le jour de la rentrée, ce serait de bon augure.

21h06, plus que quelques heures avant le souk complet Minuit.

...

Je te souhaite, tout le bonheur du monde...


I'm starting with the girl in the mirror.

Un crayon argenté qui tournoie, virevolte entre mes doigts. Un mouvement simple mais répétitif, hypnotique. Une petite erreur et le voilà qui tombe par terre et roule un peu plus loin. Je me lève, me penche et le récupère. Par la même occasion, j'arrange un peu le moustiquaire de mon lit, et hop, machinal coup d'œil au miroir. Humpf. La chaleur rend mes cheveux électriques, ça m'énerve.

Je dépose mon crayon, défais mon chignon de fortune et attrape la brosse histoire de rattraper le coup. 
Mes cheveux me font marrer, aussi indisciplinés que moi.
Toute petite, ils étaient bouclés, à tel point que les vieilles dames du voisinage demandaient à ma mère si elle me mettait les espèces de rouleaux. Genre.
Mais en grandissant ils sont devenus très lisses.
Maintenant, c'est un mélange des deux, ondulés dira-t-on. 
Nouveau chignon, rapide coup d'œil, c'est okay, mesure cheveluresque anti-chaleur réussie.
Et puis mes yeux rencontrent leur reflet et, inconsciemment, je m'avance un peu plus.






J'enlève mes lunettes et me fixe d'un air critique. Hum, ça m'a l'air d'aller, la rougeur de mon oeil gauche semble avoir totalement disparu. C'est quelque peu chiant d'avoir des yeux aussi sensibles dès qu'il y a quelques effets dans un jeu vidéo, ou des actions rapides où la caméra bouge pas mal. Au moins, la pause que j'ai fait a arrangé la chose, et puis au final ça m'oblige à avoir des limites et à ne pas nolifer toute la journée, comme hier.

Et pourquoi tu me regardes comme ça didonc ? Sont pas joyeux tes noeils tu sais. Et tu devrais éviter de froncer les sourcils comme tu le fais, ça te donne un air pas très social.

* Haussement de sourcil *
 

Ah oui vraiment ? Comme c'est regrettable. 
Mon envie de socialiser transparaît donc dans mes mouvements.

* Froncement de sourcils * 
 

Je ferais une tête comme ça pour la prochaine photo de passeport tiens, ça sera marrant.

Un moment, ma frimousse morose me paraîtrait presque potable. Impression qui s'évapore très rapidement après une superbe grimace qui pourrait faire la couverture des magazines glamour.  Ça leur ferait les pieds tiens, des vraies grimaces façon sourire de psychopathe avec les yeux qui louchent.

Après un dernier regard hautain adressé à mon vilain reflet, je retourne sur mon fauteuil, et ramène mes jambes sur le siège, façon L dans Death Note.
Je pensais être la seule à le faire d'ailleurs, avant de le voir, c'est marrant. Devant moi flotte encore le reflet de mes pupilles.

Qu'est-ce-que j'y ai vu ? Elles, encore et toujours.
Elle se cache tout au fond mais elle est bien ancrée. Tristesse.
Elle fait semblant de partir mais revient hanter la forêt de mes yeux verts. Solitude.
Elle couve sous la cendre, étincelle parfois entre deux troncs d'arbres. Colère.

Je ferme les yeux. Pense. Imagine. Rêve.

- Ce monde là n'est pas fait pour les gens comme toi ! Ici les rêveurs finissent par danser au bout de la corde de la réalité, il n'y a de place que pour les menteurs, les sans-cœur.

Où est-ce-que je vais, comment vais-je y aller, et qu'est-ce-que je deviendrais une fois que j'y serais arrivée ? Je ne sais pas. Mes certitudes concernent juste ce que je ne veux pas faire.






Non jamais...
Je ne serais faite pour le mariage

Non, car l'Amour n'existe pas, n'existe plus.

Ni une vie bien sage

Les Temps changent et deviennent sombres.

Je le sais, cette vie n'est pas pour moi

J'aurais été tellement mieux en montagne, en nuage, en faucon, en chat.

J'ai compris

Même si je ne veux pas vraiment le faire

Que si je veux rester ce que je suis

Garder mes rêves d'utopies irréalisables

Mes parents seront meurtris

Ils ne veulent que mon bonheur, s'affligent de ma torpeur

Quel est donc ce mirage ?

"Quelqu'un de bien" m'avait-on dit une fois, je ne saurais jamais si c'est le cas

Cette image sans visage ?

Je ne vois plus rien...

Pourquoi, Miroir, réfléchis-tu sans me voir ?

Mon reflet est muet et ne me jette à la tête qu'une apparence désuète

Je cherche en ma mémoire

Foutu passé

Qui je suis, pour savoir

Je me perds et me retrouve, cache-cache interminable

Perdue dans ces réflexions

Cette affliction

Où mon âme s'égare...

Sans envie de retour


Dans mon miroir d'illusions

Des espoirs et désespoir


Quelle fille je vais voir ?

...



" You'll have nothing of mine but cold steel, scum. "


Les plus belles choses que j'ai pu trouver, je les ai rencontrées par hasard, le plus pur, le plus heureux des hasards. C'est ce cher farceur de Destin qui a fait que ma main, pourtant sans grande conviction, se pose tour à tour sur la Communauté de l'Anneau, Silverwing, la Quête d'Ewilan, les Chroniques de Krondor, l'Assassin Royal, et j'en passe. Perdus dans un coin sombre, ils ont fini par arriver dans mes bras, avant de conquérir mon cœur.

Il en est de même pour la musique, et plus récemment, l'expérience s'est confirmée dans le domaine des jeux. 
Certes, il y avait bien eu Nostale, mais qui m'a apporté autre chose que le plaisir d'un jeu. Je parle ici de Mount & Blade. Il est tombé à point nommé, c'est le moins qu'on puisse dire. Je cherchais désespérément une porte qui s'ouvrirait pour me faire rêver, mais elles étaient toutes fermées, ou imparfaites.

Et puis, du coin de l'oeil, j'ai aperçue, perdue dans l'ombre, cette petite porte qui grince quand on l'ouvre. 
La métaphore la plus adéquate serait peut-être, même si je ne suis pas vraiment fan de cette série, l'Armoire du Monde de Narnia.
Défouloir. Oui, mais pas que. 
Pour la plupart des gens, ce n'est qu'un jeu de baston réaliste, rien de plus. Pas pour moi.
Quand je ferme les yeux que je j'écoute le bruit du galop des chevaux, je m'envole. Simulacre de rêve. Mirage. Mais sourire.

Celui qui étire mes lèvres quand je découvre une nouvelle facette de cet univers. Et puis encore un, de sourire, quand je découvre que je ne suis pas la seule à l'apprécier à sa juste valeur, et qu'après l'avoir fait découvrir à un ami, il l'aime autant que moi. Car il y a le plaisir de la découverte, mais également celui de faire découvrir ! Et cela peut paraître... arrogant? Hum. Ou narcissique plutot, mais secrètement, il y a ce plaisir de se dire que le bon souvenir que la personne aura de la dite découverte sera aussi [ ou pas hein ] lié à celui de celle qui lui a fait découvrir ^^

Pour en revenir à ce que je disais, [ Tu disais quoi ? Je sais plus mais on va faire genre. ] passés les premiers jours de légère addiction addictive, j'ai réussi à trouver un rythme de jeu convenable je pense. Histoire de ne pas m'esquinter les yeux et de modérer le plaisir pour qu'il reste le plus longtemps possible.
Quoique si j'arrive à chopper le mod Last Days dans l'Univers du SDA, je ne réponds plus de rien >.>'

Bon bon, je vais éviter un doublon du sujet précédent. 
Monsieur Destin m'a fait tomber là dessus hier soir, j'aime vraiment beaucoup.
Que dire d'autre... ou plutôt que radoter. Ce matin, juste avant de me réveiller, j'ai entendu le son des tambours amérindiens. Je ne sais même pas pourquoi, c'était juste un rêve sonore.
Pourtant, toujours sans réelle raison, je me suis sentie chanceuse d'avoir pu l'écouter, et il a démarré ma matinée par une sympathique touche de bonheur simple.

Il est 23h25 à l'instant où j'écris ces mots. Demain, 31 décembre 2009. Fin d'une année mouvementée, avec des hauts et des bas, comme toutes celles qui sont passées jusqu'à maintenant.
Un peu la flemme de passer à 2010. [ Comment çà j'ai rien à faire ? M'en fous, j'ai la flemme, c'too. ] 
Mais le nombre est sympa, c'est un bon début. 
Par contre 19 ans, c'est tout de suite moins joli. C'est beurk même. Mais bon, on fera avec, comme on a toujours fait avec.

lundi 28 décembre 2009

Force et Honneur.

Entends-tu, Guerrier, le chant de guerre qui résonne dans la plaine ?
La voix rauque des Hommes du Nord semble si belle, s'accorde si bien à la musique de la vie... 

Le sifflement des flèches, la danse des lames, le galop des chevaux... 
Tout cela me fait vibrer, me rappelle des souvenirs qui ne sont pas les miens...





Un tournoi.
L'un des plus célèbres, celui de la ville de Sargoth.
Mon tabard est bleu, et tandis que mes six coéquipiers filent à toute allure vers les équipes adverses, j'embrasse du regard l'arène, avant de revenir à l'instant présent, en entendant siffler à mes oreilles le bruit d'une flèche. Un archer rouge semble m'avoir prise comme cible. L'arme qui m'a été échue est une épée lourde à deux mains, ma préférée. 
Entre l'archer et moi, un panel de guerriers aux couleurs vertes et jaunes, l'un brandissant sa hache d'un air menaçant avant de tomber sans avoir pu l'utiliser; l'autre s'agrippant à son bouclier, se protégeant des flèches des deux archers écarlates. Armant mon coup quelques mètres avant l'impact, mon épée s'abat sur les côtes de mon vis-à-vis, un épéiste rouge qui finit à terre quelques instants plus tard. La bataille continue puis s'arrête brusquement, les seuls rescapés étant les bleus. Qualifiés pour le prochain tour, à cheval cette fois-ci, mon épée lourde a été remplacée par une lame plus courte et plus légère, et je peux ainsi m'équiper d'un bouclier. C'est reparti pour un tour... 
Je n'apprécie pas tout à fait les manches où l'on me confie un arc, que ce soit à cheval ou à pied, ces stupides flèches se plantent toujours à côté de ma cible, et lorsqu'elles l'atteignent, c'est plutôt par hasard. Mais je m'entraînerais et je finirais bien par mieux me débrouiller.







Cité de Reyvadin.

Un Roi. Celui du Royaume des Vaegirs, m'acceptant comme vassale grâce à mes prestations et au coup de main que j'ai filé pour la prise d'un château du Royaume du Nord, Alburq.
J'ai même droit à un fief, un petit village nommé Ismirala. Un coup d'œil sur la carte m'apprend qu'il se trouve dans les terres enneigées, ce qui a tout pour me plaire.
Peu après, j'ai enfin le droit de porter mes propres couleurs, et le plaisir de voir flotter ma bannière représentant une lune et une flamme, blanches sur fond bleu.
Les boucliers de mes hommes sont également repeints, et je ne cache pas la fierté que j'ai à les voir se pavaner avec.


Ismirala.
Le village est pauvre, comme la plupart de ses semblables, mais il est d'une rare beauté. Perché entre des collines, le chemin qui m'amène à ses portes passe par un ponton plein de charme qui enjambe un petit cours d'eau. Des arbres poussent un peu partout, la neige recouvre tout d'un manteau scintillant.
Les paysans m'ont rapidement acceptée comme la dame des lieux, et après une rapide discussion avec l'Elder, j'ai pu améliorer leur sort en leur ramenant du blé et du bétail. Cependant, tandis que je me démenais à ramener ces fichus bœufs qui souhaitaient prendre la poudre d'escampette, des bandits ont attaqué le village, mais nous sommes revenus à temps pour leur donner une raclée dans les règles de l'art. 
Mes moyens sont encore limités, et mes revenus les plus réguliers sont dûs à mes victoires dans les tournois, ainsi qu'à la revente du mince butin récolté après l'une ou l'autre escarmouche avec quelques brigands malchanceux, cependant je pense qu'avec le temps Ismirala finira par être prospère.


Château d'Ismarila.
Après m'être familiarisée avec mon nouveau village, je décide de rendre visite à mon voisin, Lord Doru, qui devait sans doute être l'ancien propriétaire d'Ismarila. 
Comme de juste, l'accueil est loin d'être chaleureux, mais je ne m'attendais quand même pas à ce qu'il me menace de cette manière. Soit. De toute façon, il ne peut rien faire contre moi car nous sommes bon gré mal gré dans le même camp. 
Et au moindre écart de sa part, mon épée sera heureuse de lui chatouiller les côtes.


Cité de Curaw.

C'est la ville la plus importante dans les alentours, et la plus proche d'Ismarila. 
De retour de ma visite de "courtoisie", nous y faisons halte afin de renouveler les stocks de nourriture.
Mais je n'ai même pas le temps d'arriver devant le marchand que des bandits m'agressent, et pas pour mon or semble-t-il.
Fort heureusement, ils ne sont que deux et j'en viens facilement à bout.
En fouillant dans leurs effets, je découvre une bourse avec une somme assez conséquente. 
Le fruit d'une précédente agression ou le prix de ma tête ? Étrange coïncidence.






Château de Curin.
Ce damné roi m'a donné 10 jours pour ramener huit têtes de bétail pour restaurer son armée, et bien entendu, il n'y en avait pas énormément dans la région et j'ai du caracoler un peu partout pour en trouver. Avant toute cette histoire j'avais exercé le difficile métier de forgeron, les bovins n'ont jamais été mon fort et ils me l'ont bien fait payer en tâchant d'allonger le trajet en fichant le camp un peu partout. Après cette campagne, j'aurais bien mérité un château, que diable.


Siège du Château de Curin.
Une flèche vient se ficher dans un créneau de la muraille, juste à l'emplacement de ma tête quelques secondes plus tôt. Il y en a cinq sur mon bouclier, et je pense qu'il y en aura encore plus d'ici la fin. Ma réserve personnelle est épuisée depuis longtemps, quand nous étions encore en bas des remparts. Cependant, je me fais un malin plaisir à occire les expéditeurs de ces damnés projectiles, qui tâtent de mon épée bâtarde, car leur maniement de la hache reste à désirer.
La bataille est rude, les renforts arrivent de part et d'autre et la victoire reste incertaine.



Le Monde de Calradia.
Cela fait déjà près de 60 jours que je cavale par monts et par vaux, et que les fripouilles du début qui me mettaient à mal et m'ont faite prisonnière m'évitent désormais comme la peste.
60 jours et une quarantaine de guerriers qui me suivent et guerroient à mes côtés, s'entraînent et s'améliorent chaque jour un peu plus. 



Et si au départ j'avais quelques reikalcitrances à laisser ma liberté de mercenaire pour m'attacher à l'un des cinq royaumes de Calradia, je vois aujourd'hui ma situation de vassale comme le moyen de devenir quelqu'un d'important et de me faire un nom dans ces livres dont on me parle et où je n'apparais pas, pas encore.

Plusieurs opportunités se sont offertes à moi au cours de ce premier mois, j'aurais pu maintes et maintes fois sauver ma peau des bandits en sacrifiant certains de mes soldats, ou revendre au marchand d'esclaves les prisonniers que j'ai pu faire.

Mais je ne l'ai pas fait, et j'ai eu le plaisir de voir par la suite que ma petite troupe a un moral d'acier et qu'elle me suivrait même en Enfer.

Je n'attends plus que le moment où les Portes s'ouvriront, et j'espère de tout cœur pouvoir faire partie des guerriers qui s'affronteront aux quatre coins du monde, du vrai.






Mount & Blade.
Monture & Lame, mais c'est tout de suite moins joli.


Depuis longtemps, je l'attendais. En jouant à CS, et puis à Prince of Persia, j'imaginais un jeu de ce calibre là, des duels endiablés dans des maps représentant de magnifiques arènes.
Je suis quelqu'un d'assez difficile, en terme de jeu du moins. J'ai testé pas mal de MMORPG, avec chacun ses qualités et ses défauts, et je rêvais d'en trouver un qui ne garderait que les qualités. Quête quasi impossible. Quelque chose qui allierait la communauté de Nostale, avec le gameplay de Perfect World, en reprenant les skills de... Dragonica? Par exemple.
Alors je testais, testais, testais... arrêtais. Je passais une journée à xp et ça me montait tellement à la tête que j'étais dégoutée par la suite. Ou alors je laguais et ça empirait la chose.

Et puis, par hasard, je suis tombée sur ce jeu. Et je l'ai directement adopté. Comment ne pas le faire ? Alors oui, oui les graphismes sont très moyens, surtout en ce qui concerne les personnages, [ mais franchement j'ai déja vu pire, et certains jeux aux graphismes superbes sont parfois très creux, alors vaut mieux le contraire. ] et ce n'est pas le jeu au gameplay de fou façon Prince of Persia [ par contre pour ce qui est de se mettre sur la tronche c'est franchement pas mal, tu as un sourire de Joker quand t'arrives à faire vider les étriers au mec d'en face. Bwahahaaaa. Et les bourrins dehors, faut de la technique. ].
Mais il a un potentiel énorme. Autant que CS, parce qu'ils ont une chose en commun: L'expérience est vraiment l'expérience. Il y a du leveling sur M&B, mais ce n'est pas comparable. Si on prenait le newbie de base qui n'a jamais remporté une manche de tournoi ou les épreuves d'entraînement initiales, qu'on lui donne un personnage ayant un gros niveau, disons 40, soyons fous, qu'on lui fasse affronter un personnage de niveau un dirigé par un joueur ayant passé au moins un mois dessus, ça sera un magnifique massacre. Dans le sens où le level 40 va se faire joyeusement botter les fesses par le level 1. 

Et ça, j'aime. Dans CS, toutes les parties sont uniques, parce que chaque joueur a son style qui influence la partie. Dans M&B, c'est l'entraînement qui fait qu'on arrive à descendre une dizaine d'ahuris avec des haches à l'aide d'un petit bâton.

Et la différence se fait rapidement sentir, après quelques heures de jeu derrière soi, on contrôle mieux son dada [ seuls quelques rares sauront à quel point ce mot me rend ... *_* <3 ] et on manie mieux les différentes armes qui nous sont proposées.

Pour le moment, le mode multijoueur, " Warband ", est en préparation et devrait être téléchargeable le 19 mars 2010. 
[ J- 81 à peu près. ] 
Je pense qu'il fera encore plus d'émules, et j'espère d'ici là être capable de head-shooter quelqu'un avec une flèche sans que ce soit grace à une fake manoeuvre pas volontaire du tout. Et j'espère qu'il marchera chez moi ce mode, accessoirement. 
[ on ne sait jamais. ]

Mount & Blade. Un petit bijou dans ce monde de jeux clones qui veulent vous obliger à changer de carte graphique tous les 3 mois. [ Je m'insurge §§§ ]

Alors si vous êtes du genre à aimer l'ambiance médiévale, la vraie, venez donc vous promener à Calradia ! Vous ne le regretterez pas, parole de Sherwood. [ même que j'ai une wonder cagoule IG et que je ne la changerais pour rien au monde, même contre le joli heaume là, non non. ]

Le côté RP est tout simplement gé-nial. La preuve, mes désideratas, plus haut.

Je ne sais pas si le jeu est désormais disponible dans les magasins, à la base il fallait le télécharger.
Vous pouvez toujours le faire pour voir ce que donne le gameplay, car la version de démo est déja très conséquente ^^

Quelques liens pour finir, les Gaming Live de JVC sont assez sympas, vu que le testeur [ Pixel Pirate je crois ] a autant apprécié le jeu que la petite communauté de fans qui grandit, et dont je fais partie.

D'ailleurs, j'ai bien aimé l'introduction de son test qu'on peut retrouver ici.
Et un autre test assez sympa .


" Vous en avez marre d'aligner les jeux d'heroïc-fantasy propres sur eux. Vous, ce que vous recherchez, c'est de la baston réaliste et sans concession, c'est pouvoir lancer dès les premières lueurs de l'aube des charges sauvages à dos de monture, c'est piller et incendier sans vergogne des villages ennemis. Ce qu'il vous faut, c'est Mount & Blade, un authentique concentré de plaisir comme seul un petit studio indépendant pouvait nous l'offrir. "

Et aussi le bilan, pour la note générale qui est de 17/20, celle des lecteurs étant de 18/20.

" Mount & Blade est un jeu terriblement addictif, de la trempe de ceux auxquels vous pensez encore à l'issue d'une nuit blanche, le regard au plafond et la couverture sur le nez. Quelles que soient ses lacunes techniques, il est doté d'une mécanique de jeu superbement huilée qui renvoie à vos souvenirs de Pirates! et de Defender of the Crown. Mieux : ce titre développé par un petit studio indépendant se permet même de mettre en scène les combats montés les plus spectaculaires et les plus excitants jamais vus dans un jeu vidéo. "

J'avoue que mes noeils en ont repris un coup ces derniers jours, et mon blog aussi d'ailleurs n_n'

Déja que j'étais fada des Chiche-Kebabs, si maintenant les copains Turcs nous font des jeux de cette trempe, je vais déménager à la fin.

Quelques screens viendront en temps et en heure, quand j'auras pas la flemme d'en faire x)





Eh bien marauds, oserez vous entrer dans l'Arène ?

mercredi 23 décembre 2009

Story of Violence.


C'est terrible de penser qu'en sachant où frapper, on peut tuer. Je saurais le faire, j'ai appris comment le faire.
Mais le coût de cet apprentissage a été le respect sans condition de cette règle:

Ne jamais frapper le premier coup.

Ne jamais se servir de ce que j'ai appris pour de la violence gratuite, sans raison.
Je n'ai jamais frappé la première.

Mais j'en avais besoin, de ces techniques, de ces Arts Martiaux.
Faisant partie de ces gens de tempérament explosif, le karaté, le muy-thaï et le kung-fu sont des exutoires plus que nécessaires. Je n'ai pas encore eu une formation complète, seulement l'acquisition des bases de chacun de ses arts.

J'ai appris à reconnaître la précision mortelle et la rudesse du Karaté Shotokan,
La puissance du Kyokushinkai.
L'agilité et l'utilisation particulière des coups de genoux et des coudes du Muy-Thaï.
La rapidité et la fluidité du Kung-Fu.

Une sorte de Jeet-Kun-Do en vérité.
[ Le JKD n'est pas un Art Martial en soi, mais plutôt un concept, qui consiste à  " étudier plusieurs arts martiaux ou autres sports pour faire évoluer sa propre pratique. On absorbe ce qui nous est utile, on rejette ce qui ne l'est pas et on ajoute ce qui nous appartient." Bruce Lee ftw. ]

J'ai même un nunchaku, dont la maîtrise résume bien l'esprit, l'art martial.
Si tu ne te contrôles pas, tu te feras du mal, tout seul, sans l'aide de personne.

Le contrôle.
La maîtrise parfaite de son corps, le dosage parfait de la puissance des coups.
Sans contrôle, il n'y a rien.

La colère bride le contrôle. Les Arts Martiaux apprennent à renverser cette situation.
On apprend à contrôler sa colère, à l'utiliser, à la transformer en force.

Mais je suis encore bien loin du compte. A une certaine proportion, la colère ne peut pas être domptée, elle grandit, grandit... C'est une sorte de monstre.

Un monstre endormi dans mes entrailles. J'ai déja vu ce qui m'arrivait quand il était sur le point de se réveiller.
Je prie sincèrement pour qu'il ne le fasse jamais totalement, car dans ce cas, je serais capable du pire, et cela m'effraie moi-même. Se dire qu'il y a en soi quelque chose qu'on ne maîtrise pas, qui peut prendre le contrôle et faire mal.
Très mal.

Autant qu'à moi qu'à ceux qui m'entourent. Je sais par exemple que si l'on s'avisait de toucher un seul cheveu de ma mère, mon père, ou mes grand-parents, je tuerais. Oui, oui, je suis mince, légère, et pas vraiment musclée etc.
Je tuerais.

Dans un cas comme celui-là, la colère ne serait pas néfaste, car justifiée.
Mais il y en a tellement... Je ne sais plus quoi en faire. Je finirais par me noyer dedans.


Je me rappelle de cette période au collège. Il y avait ces gens qui m'avaient cernée, me tournaient autour, m'insultaient de tous les noms. En ce temps là, mon dictionnaire d'insultes n'était pas très rempli, et ce n'était pas un mal. Mais sur le coup, j'étais désarmée face à ce flot d'agressions verbales, et j'attendais désespérément que l'un des membres de la meute porte la main sur moi.

Une seule et unique fois.

Simplement pour me libérer de cette promesse, de ce serment passé avec moi-même.
Une seule fois, et ça aurait été un massacre..
Autant pour moi que pour eux, j'aurais pu m'en sortir avec un bras, une jambe cassée, et ça aurait pu aller très loin.
Trop certainement.

Car je me rappelle de mes mains, de ce tremblement incontrôlable qui s'était saisi de mes membres, partant de mes jambes, de mes bras, s'étendant jusqu'à ma tête, et faisant battre la chamade à mon cœur.

Ce n'était pas de la peur. C'était de la rage à l'état pur.
De la colère qui dansait avec la fureur, s'amplifiant mutuellement, entrainant dans leur ronde ma haine face à la leur, que j'estimais complètement injustifiée.

Et ils me tournaient autour, ces hyènes, qui ignoraient qu'un animal blessé ou enragé devient le plus dangereux de tous.
Je ne levais pas les yeux. Si je l'avais fait, j'aurais rencontré leur visage pétri par la haine et ça aurait pu tout déclencher.
Dégoupiller la grenade qui n'attendait que ça.

Je serais alors passée à un autre mode de vision. Ce mode où tes yeux localisent les points sur le corps de l'adversaire. Les points qui, s'ils sont touchés, peuvent entraîner des dommages irrévocables. Ce mode qui laisse la violence passer en auto-pilote.
Qui analyse la situation comme un plateau de jeu, d'échecs ou de dames.
Si elle ou lui avance de cette manière, m'attaque par ce côté, quelles sont mes possibilités ? Et ensuite ? Et après ?

Mais ils sont partis.
Me laissant cette sensation d'anéantissement, et cette envie impérieuse de tout faire partir, toute cette colère qui me prenait à la gorge.
Il n'y avait plus personne pour encaisser tout ça.

C'est ce genre de situation qui amène à s'exploser la main contre un mur.
Frapper, frapper, jusqu'à ce que le poing devienne rouge, s'anesthésie par la douleur et au pire qu'on finisse par se fouler quelques doigts.
C'est une mauvaise solution. Mais c'est la seule ébauche de résolution qui se présente à ce moment là.
Ça ou pleurer stupidement. Et j'ai jamais été fada des crises de larmes sur oreiller etc.
Je préfère la méthode draconienne, ou rentrer dans le tas, taper comme une malade et respirer ensuite.

Mais ça reste malgré tout. La colère, la haine,... la violence.
Ce n'est que le haut du volcan qui entre en éruption. Le reste de la lave bout, se brûle dans une étreinte de feu qui fait que peu importe le temps qui passe, elle reste perpétuellement active.

Je voudrais... que le vase se remplisse à ras bord, et qu'il explose, une ultime fois, pour détruire tout ce qu'il y a de mauvais en ce monde.

Si seulement c'était aussi facile.





lundi 21 décembre 2009

Keyblade.

C'est dur à avaler, acide, amer, aigre. Mais je dois le faire. Je dois prendre cette tasse remplie à ras bord de réalisme pur, la porter à mes lèvres et me forcer à tout boire.
Et quand je pense qu'on me osait me dire que j'étais trop pessimiste, alors que je me targuais d'être seulement "réaliste". J'étais encore très loin de la vérité. Trop.

Quand tu es petite et qu'on te demande ce que tu veux faire plus tard, tu imagines un large panel, un immense carrefour de chemins. Et tu penses que t'auras bien le temps de te décider lequel tu prendras. J'étais sûre d'une seule chose: la direction que je prendrais. C'est vers le nord là-bas, tu vois ? Oui oui, y'en a pas énormément qui y vont, parce que bon, c'est assez complexe tu comprends, parce que d'une certaine manière, ça va un peu, voire beaucoup, à l'encontre de la société.

Rejoindre les rangs de ceux qui ont marqué l'histoire d'une manière indélébile, avec honneur, des valeurs pleins les bras. Mourir dans la dignité, et avec la conviction d'avoir fait quelque chose.

Il y en a si peu. Mais il y en a, et plus qu'on ne le pense, c'est juste que la majorité a œuvré dans l'humilité, dans l'ombre. Bienfaiteurs anonymes. Pourquoi pas après tout? Pourquoi toujours souhaiter la reconnaissance du monde...  L'essentiel est de partir en paix avec soi-même.

Je ne partirais pas en paix si je rentre dans le système, non.
Je ne veux pas devenir un petit rouage dont le seul but est de faire mieux tourner la machine.
Je veux démantibuler cette saloperie.
Écrou par écrou s'il le faut, et toute cette fumée, cette infernale pollution qu'elle rejette sans cesse cessera d'être. Tout détruire, faire table rase, partir sur de nouvelles bases, et toutes les expressions qui vous viennent à l'esprit et qui sont en rapport avec un renouveau, une renaissance.
Phoénix.

Mais il y a un mais. Forcément. Que serait une histoire sans un mais, je vous le demande ?

Mais les chemins se sont révélés beaucoup moins accessibles. Mais des portes se sont fermées, d'autres ne se sont jamais ouvertes. Oh, je viens juste d'arriver sur le carrefour, en effet, d'ailleurs ce n'est pas encore, fort heureusement, le moment de choisir le chemin. Mais à ce qu'il paraît, et bon gré mal gré, il faut le reconnaître, je dois sérieusement me pencher sur la très ténébreuse question de la réflexion d'avant-choix d'orientation post-universitaire.
Même que défois, moi, je vomis.

Et des pistes sont apparues, ont disparu avant de réapparaître. La plus récente est l'Ecologie.
La plus ancienne, celle qui allait, selon moi, dans la direction que je souhaitais, était le Journalisme.

Car face à cette énorme machine que je me suis jurée d'exploser, je n'ai comme arme qu'une modeste, une frêle plume à la pointe encore tachée d'encre.
Et mon coeur, dévoué et passionné comme jamais.

Rien de plus.
Rien de moins.

Et puis j'ai lu quelque part, dans un journal ou je ne sais plus quoi, une interview d'un journaliste "renommé"[ la preuve en est que j'ai oublié son nom ] qui conseillait les jeunes qui désiraient se lancer dans le journalisme. Il avait dit quelque chose comme:

" Le Journaliste n'est pas un acteur. "


Boum patatrac. Oui, mais non. Oh allez, je serais l'exception qui confirme la règle et puis c'est tout. Pas besoin de l'avis d'un mec en costard pour réussir sa vie de toute façon, roh.

Et puis.
Et puis j'ai lu ça.
Un des articles les plus commentés du Monde en 2009, et je venais de le découvrir dans le classement.



Ça réveille. Ça fait mal. Ça fait ... ça rend triste.

Arrivée à la fin de ce témoignage, j'ai entendu le bruit d'une porte qu'on ferme avec fracas, suivit de celui d'une chaîne qu'on utilise pour la condamner, avec pour finir le claquement sec des cadenas.





La Voie est Close.
La Voie est Close.
La Voie est Close.


Un grand vide. A ce moment là, il y a eu un grand vide dans ma tête, et dans mon coeur aussi. Condamnée à errer devant une porte fermée ? C'est ce qui m'attendait ? Vraiment ?

A écrire des textes que personne ne lirait jamais, qui jamais ne toucheraient des coeurs et donneraient envie de voir les choses autrement, de réagir.
Des chimères d'encre et de papier qui finiraient par disparaître, agonisant dans l'oubli.
Ahaha, la blague. Un peu comme maintenant quoi.


Mon cœur de glace me dirait d'abandonner là, de rendre les armes, d'aller voir ailleurs.

Mon cœur de feu, lui... il a une folle envie de cramer cette saloperie de porte fermée.

Des obstacles. Ce sont des obstacles. Des mobs de merde, qui me blesseront, qui feront tout pour me tuer. De plus en plus forts, coriaces, et durs à abattre.

Mais qu'est-ce-qu'on fait déjà, quand on arrive pas à shooter un mob récalcitrant, ou un boss bien chiant ?

On xp. On xp et on prend des niveaux.
Et on les explose avec classe, grace, beauté et tout le tralala.

Et il n'y aura pas de cheat, même si dans ce jeu là les hackers existent aussi, j'ouvrirais cette porte par mes propres forces, ou je ne l'ouvrirais jamais.

Fort bien. Ma plume sera mon épée. Et là, j'ai envie de dire que " ça va être tout noir " mais ce serait vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué.

Alors ce que je vais dire, c'est " Attendez moi au tournant. "

Et si j'osais, cher lecteur, imaginaire ou pas, je te demanderais une faveur. Montre moi mes failles, les faiblesses et les défauts que tu peux voir.

Je sais déjà que je " n'accepte pas que d'autres puissent se tromper ", que je suis " à fond sur mes positions " et que je finis toujours " par donner l'air d'être toujours énervée, toujours agressive ".

Je ne conteste rien, mais la seule chose que j'essaierais d'atténuer serait peut-être le troisième point, les deux premiers, qu'ils restent là où ils sont, ça me va totalement.

Je sais aussi que je n'ai aucune rigueur, sauf quand j'ai envie, que j'exècre profondément tout ce qui ressemble à de la méthodologie, ou l'obligation de suivre un modèle commun à tous, sans avoir à faire preuve d'originalité, de personnalité.

Je veux faire peur. Je veux faire rêver.

...


Let's start the Game.




J'aurais tellement préféré une porte comme celle-là...

" Parlez, ami, et entrez. "

samedi 19 décembre 2009

Target locked.

- Lock'n'load.

J'ouvre les yeux, et découvre à la fois le terrain qui sera la zone de combat et ceux qui seront mes compagnons. Quelques rapides bidouillages qui, au fil du temps, sont devenus des combinaisons que je connais par coeur, et je me retrouve avec un AK-47 dans les mains, prête à en découdre.



 


- Okay,let's go.

Chacun sa direction, et si certains préfèrent suivre un noyau de joueur, pour plus de sécurité, d'autres privilégient une stratégie d'attaque directe, assez dingue pour que l'ennemi ne puisse penser qu'il puisse y avoir quelqu'un d'assez tordu pour la tenter. Rush. En gros, faire fi de tout le cirque d'approche discrète, et y aller tout droit. Deux cas peuvent se présenter: l'ennemi ne s'y attendait pas du tout et regardait ailleurs, c'est le massacre dans les lignes adverses et vous êtes le wonder pgm qu'a tout roksé. Ou alors vous vous faites lamentablement descendre par trois adversaires en embuscade.  

[ Ambush Pew pew pew §§§ ]


- I'm in position.

On dit souvent que " les jeux vidéos favorisent l'implantation de la violence dans le cerveau des jeunes et après ils vont tuer des gens et après et après " euh, fake.
Déja, la violence est relative. Si vous êtes du genre à tout bourriner façon boucher, vous pouvez en effet réussir quelques frags, mais ça n'a rien de très valeureux de shooter un mec qui était à deux pas. Surtout que si en plus tu le loupes, c'est un peu la honte. Tout le secret réside dans le calme et la précision. Car non, personnellement quand je joue, je ne vois pas ça comme une tuerie en ligne, et mes cibles ne sont pas les joueurs derrière leur écran [ quoique bon, j'admets que si le con qui passe son temps à insulter tout le monde, avec ma personne dans le lot, passe à proximité, j'aurais un certain contentement à l'os ( one-shot pour les pas-habitués ) ] mais les pixels. Tout n'est question que de pixels. 

Oh, un pixel noir qui dépasse de la caisse.


- Ennemy spotted.

Et c'est là qu'on se rend compte que les longues heures de détourage sur Photoshop ont porté leurs fruits. Les pitits pixels en trop, c'est mon domaine, et au final, c'est juste l'outil lasso qui devient un mignon petit viseur. Les plus performants étant bien entendus les plus petits, qui apportent plus de précision.
Counter-Strike, c'est savoir combiner anticipation, [ petit pixel noir sortira de derrière sa caisse par la gauche ou par la droite ? Là est la question. Mais en général on shoote dans la caisse hein, ça passe à travers, c'est magique ] précision, [ petit pixel noir doit se trouver très exactement au milieu des quatre pixels rouges - verts - bleus de mon viseur, tout en se préparant à reviser à cause du recul ] et vitesse. [ Hop dans l'escalier, on saute sur la caisse, on va vers la droite et OMG UN GROS ASSEMBLEMENT DE PIXELS QUI M'ATTENDAIT LA §§§ *Pan* ]


- Ennemy down.


 


CS, c'est pas le must en matière de graphisme, c'est un fait. L'évolution du personnage sur le terrain est assez sommaire, [ on pensera au saut ma foi assez raide et spécial ] et le réalisme peut être contesté, parce que même avec 9 points de vie vous cavalez joyeusement comme au début de la partie.
Mais CS, avant tout, c'est une ambiance. C'est entendre une bombe exploser juste derrière, ou maudire le mec qui vient de balancer l'aveuglante, c'est flipper sa race en rechargeant pendant un duel de snipers, c'est rusher ses ennemis avec amour aux cris de " Fire in the Hole! Team,storm the front ! Taking fire,need assistance ! "


- Go Go Go !

Souvenirs de Lycée, de ces parties endiablées qui duraient parfois des heures mais qui se succédaient comme un rien.
On dit que le geek, le gamer n'est pas social, mais c'est faux ! Je me rappelle d'une fille [ la seule, avec moi, qui jouait à CS dans le Cyber où on allait, Game City ] que j'ai connu entre une dizaine de frags et une mort simultanée, ah et puis il y avait ce petit chinois qui était encore au collège et qui poutrait tout le monde au couteau. Je m'en rappellerais de ça x) les plus grands rageaient pas mal quand ils voyaient la dégaine de celui qui les avaient head-shootés trois fois d'affilée. Il y a également un certain plaisir à ricaner en entendant le gars de l'autre côté de la salle péter son câble, se demander qui peut bien être "le mec" qui le prend pour cible depuis un quart d'heure, se lever, zieuter par ci par là et être blessé au plus profond de son amour propre masculin en se rendant compte que son assassin est une demoiselle.  

[ Bwahaha t'es pwned c'too mdr +++ ]


- Roger that.

En vérité, c'est la simplicité de CS qui fait que malgré les années et les wonder FPS de la mort-qui-tue qui continuent à sortir et à s'améliorer [ gameplay + graphismes ], son succès est toujours aussi important.


- Bomb has been planted.


En ce moment, je suis plus branchée de ce côté des jeux vidéos. Car c'est vraiment un excellent exutoire. Inutile de se parasiter l'esprit avec des pensées déprimantes, l'objectif est simple, il suffit juste de garder les yeux bien ouverts, de rester concentré, et de tirer. 
Encore. 
Et encore.


- Terrorists win.
- All right,let's move out.



Ah oui, des trucs marrants pour finir.
 






BWAHAHAHA BOOM BOOM HEAD SHOT §§§
Ok ok je me calme pardon c'est l'émotion ça faisait longtemps que j'ai pas joué.


N'ayez pas peur, Silver va vous sauver de 2012 et des méchants Mayas qui font peur aux gens n_n 
[ ahahaha quelle blague ce truc. ]

Et si vous avez déja bidouillé sur CS, vous devriez apprécier les liens suivants x) Le troisième est énorme :')






Sector Clear

Tribute to Rabindranath Tagore, one of the greatest Indian poets.

J'ai envie de tirer mon chapeau à cet Homme de Lettres honorable, et à sa plume dont la beauté ne peut définitivement pas être remise en question.


Mon grand-père maternel a rencontré Gandhi, c'est peut être bon signe pour moi qui veut changer le monde n.n

Contemporain du Mahatma Gandhi ( c'est d'ailleurs lui qui l'a surnommé ainsi. Mahatma signifie " Grande Âme " ) ainsi que d'autres grands savants renommés, comme Einstein, il n'est pourtant pas aussi connu qu'eux, ou du moins, on ne fait pas mention de ses œuvres dans le programme scolaire de Français.


N'empêche qu'ils avaient déjà des coupes assez spéciales à l'époque.


Disons qu'il a eu approximativement le même impact que Victor Hugo, mais en Inde. En toute logique, ses poèmes et tous ses autres textes ont été écrits en Indien, mais heureusement, ou malheureusement, ils ont été traduits en anglais, puis en français.


Pourquoi malheureusement ? Parce que toute traduction est trahison. Et pourtant, il me semble que c'est à peine si son talent d'écrivain y perd au change, il garde son poids et sa légèreté, sa douceur et sa beauté.


On retrouve dans ses poèmes des thèmes récurrents, comme le temps, l'amour, mais ce dernier sujet est modelé à la façon orientale, au romantisme reconnaissable.
En bon Indien qu'il est, il parle également de la mère, de l'enfant, de leur relation, car dans l'héritage Indien se trouve un respect des parents que j'ai rarement vu ailleurs.
Il utilise beaucoup des métaphores en rapport avec la nature, comme les fleurs, le ciel, la terre, le lyrisme qui en ressort en est presque envoûtant.



Maintenant, je me tais et c'est avec plaisir que je vous présente quelques pétales des fleurs de son magnifique jardin.


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Dungeon

He whom I enclose with my name is weeping in this dungeon.
I am ever busy building this wall all around; and as this wall goes up into
the sky day by day I lose sight of my true being in its dark shadow.

I take pride in this great wall, and I plaster it with dust and sand
lest a least hole should be left in this name;
and for all the care I take I lose sight of my true being. 




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Cet après-midi là me vient à l'esprit. La pluie tombante s'épuisait de temps en temps, puis une brusque rafale la ranimait à nouveau. Il faisait sombre dans la chambre et ce temps ne donnait pas envie de travailler. Je pris mon instrument et commençais à jouer un air en râga Mallâr - un chant de la saison des pluies. De la pièce d'à côté elle vint jusqu'à ma porte puis repartit. Peu après elle revint et resta devant la chambre. Enfin elle entra lentement et s'assit. Elle avait entre les mains un ouvrage de couture - la tête penchée, elle se mit à coudre. Ensuite elle s'arrêta, regardant par la fenêtre vers les arbres embrouillés. Il cessa de pleuvoir; mon chant se termina. Elle se leva et s'en alla se coiffer. C'est tout, rien que cela. Rien que cet unique après-midi là enchevêtré dans la pluie, le chant, le farniente et la pénombre. Cela ne fait pas une histoire contant le destin des rois et des empereurs, des récits de guerres et de conflits - il y en a tant et tant. Mais un simple petit fragment du conte d'un après-midi qui restera caché comme une précieuse perle dans l'écrin du temps. Deux êtres seulement en connaissent l'existence.

L'Esquif d'or (1919)




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De peur que je n'apprenne à te connaître trop facilement, tu joues avec moi. 
Tu m'éblouis de tes éclats de rire pour cacher tes larmes. Je connais tes artifices. Jamais tu ne dis le mot que tu voudrais dire. De peur que je ne t'apprécie pas, tu m'échappes de cent façons. De peur que je te confonde avec la foule, tu te tiens seule à part. Je connais tes artifices. Jamais tu ne prends le chemin que tu voudrais prendre. Tu demandes plus que les autres, c'est pourquoi tu es silencieuse. Avec une folâtre insouciance, tu évites mes dons. Je connais tes artifices. Jamais tu ne prends ce que tu voudrais prendre. 

Le Jardinier d'amour, XXXV




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Closed Path

I thought that my voyage had come to its end
at the last limit of my power,
that the path before me was closed,
that provisions were exhausted
and the time come to take shelter in a silent obscurity.

But I find that thy will knows no end in me.
And when old words die out on the tongue,
new melodies break forth from the heart;
and where the old tracks are lost,
new country is revealed with its wonders. 



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Crois à l’amour, même s’il est une source de douleur.
Ne ferme pas ton coeur.
Non, mon ami, vos paroles sont obscures, je ne puis les comprendre.

Le cœur n’est fait que pour se donner avec une larme et une chanson, mon aimée.
Non, mon ami, vos paroles sont obscures, je ne puis les comprendre.

La joie est frêle comme une goutte de rosée, en souriant elle meurt.
Mais le chagrin est fort et tenace. Laisse un douloureux amour s’éveiller dans tes yeux.
Non, mon ami, vos paroles sont obscures, je ne puis les comprendre.

Le lotus préfère s’épanouir au soleil et mourir, plutôt que de vivre en bouton un éternel hiver. Non, mon ami, vos paroles sont obscures, je ne puis les comprendre. 


Le Jardinier d'amour

 


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Nous voyons partout le jeu de la vie et de la mort, cette transmutation de l'ancien en le nouveau. Le jour vient à nous chaque matin, tout blanc, tout nu, frais comme une fleur. Mais nous savons qu'il est vieux ; il est le Temps lui-même. C'est le même très ancien jour qui a reçu dans ses bras notre globe nouveau-né, l'a recouvert de son blanc manteau de lumière, et l'a lancé dans le grand pèlerinage au milieu des étoiles.
Ses pas pourtant ne sont point las, ni ses yeux fatigués. Il porte l'amulette d'or de l'éternité qui ne connaît pas la vieillesse, et dont le toucher efface toutes rides du front de la nature. Notre monde porte l'immortelle jeunesse au plus profond de son coeur.




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Enfin, quelques perles de rosée pour terminer en beauté.

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« Je ne veux pas prier d'être protégé des dangers, mais de pouvoir les affronter. »

« La rivière n’atteindrait jamais la mer si les berges ne la contraignaient. »

« En cueillant ses pétales, vous ne saisissez pas la beauté de la fleur. »


« Lorsque je jette mon regard tout autour, je rencontre les ruines d'une orgueilleuse civilisation qui s'écroulent et s'éparpillent en vastes amas de futilités. 
Pourtant je ne céderai pas au péché mortel de perdre confiance en l'homme: je fixerai plutôt mon regard vers le prologue d'un nouveau chapitre dans son histoire. »

  « Il en est des conseils comme des médicaments ; les plus amers sont les meilleurs. »

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 Quelques heures seulement avant sa mort, le 7 août 1941, Tagore dicta son dernier poème.

 

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 Épier l'enlacement soudain silencieux
  De la rivière, par l'ombre du flottant nuage,
  Tout cela grise ma vie par un profond tourment-de-joie
  Pour qui je lutte toujours 

espérant toujours 
l'exprimer !