lundi 19 avril 2010

Cinq centimètres par seconde. C’est à cette vitesse que tombe une pétale de fleur de cerisier.


 Le bout du tunnel, vraiment. Mon Dieu, c'est magnifique. Comme si j'étais en train de courir sur une pente de plus en plus abrupte. A bout de souffle, mais avec toute la motivation qu'il m'est possible d'avoir. 

Je me répète mais ça me fait tellement plaisir. Et je me rends compte que c'est vraiment cette fac qui pèse le plus sur mon moral, quand je vois le poids qui s'en va, au fur et à mesure que la sortie approche. Je la vois, la lumière ! Et même les cours restants se désagrègent, se terminent les uns après les autres. Aujourd'hui, cours annulé après une demi-heure d'attente, mardi et mercredi, liberté ! 

C'est un de ses sauts qu'on peut se permettre quand on court sur une pente, histoire d'avoir l'impression de voler 1/10ème de seconde, et de retomber avec encore plus d'élan. Onze jours. Et même plus besoin de rester manger là-bas jusqu'à la fin, je peux rentrer directement chez moi, et même marcher sous le soleil de plomb de midi ne me fait plus peur, les maux de têtes s'envolent quand, ouvrant la porte de l'appartement, apercevant ma maman, refermant la porte, je respire sans pression. Je souris même.

Mais je rêve où mon article est presque joyeux ? Ça faisait tellement longtemps... On peut écrire quand on est content, oui. Je n'y croyais pas mais en fait si, car si la tristesse peut se transmettre par ce biais, je suis sûre qu'on peut réussir de la même manière à faire sourire ou donner chaud au coeur à notre lecteur. Je n'en suis pas encore là, mais j'apprendrais.

J'ai même tiré les joues de deux de mes ... amis ... "potes" [ ahahaha compotes. Jeu de mot ignoble. Pardon. ] ... camarades. A la Fac.
C'est un exploit, vraiment. C'est comme quand un chat vous montre le dos, c'est une preuve de confiance, pour ma part quand je tire les joues c'est que je suis assez à l'aise avec ma cible la personne pour le faire. Hein Roxy ? [ et la sale Moot made in Australia aussi d'ailleurs ]

Mais je ne me suis pas attachée, hey ! Je partirais le coeur vraiment léger, parce qu'ils ne me manqueront pas, surtout qu'en plus l'un d'eux retourne à Toulouse. 
Même pas peur, je me suis pas faite avoir sur ce coup-ci \o/ 
On peut donc apprécier quelqu'un sans s'attacher, on peut lui parler, lui sourire et le taquiner sans que son absence ne nous fasse mal, d'une quelconque façon. Enfin.

Ma corde de funambule vacille encore un peu, mais ses secousses s'atténuent au fur et à mesure, de plus en plus vite. Et j'arrive au bout, alors ça aide, forcément.

J'ai donc également commencé à reprendre le contrôle de mes sentiments, et qu'est-ce-que ça fait du bien.
C'est comme saisir les brides d'un cheval fou et le faire ralentir tout doucement, jusqu'à son arrêt complet.

Un soupir. 

Une brise qui fait voleter l'ultime fleur d'un cerisier avant de la déposer avec une infinie douceur entre des pierres grises.

L'Hiver Austral commence à nous rendre des visites nocturnes, à me souffler des idées de fraicheur dans le cou pendant mon sommeil.
Le froid de l'hémisphère Sud est en route, et coïncide étrangement avec la remontée de mon humeur.

J'vais peut-être vraiment survivre à tout ça en fait. C'est clair que ça va pas durer, ça va forcément s'arrêter mais bon, j'ai quand même le temps de profiter, et de voir venir.

J'aime cet article parce que là, tout de suite, si on me demandait " Comment ça va ? ", 
je pourrais sans mentir répondre " Bien. "

Have an Ice Day ♫

3 commentaires:

  1. Pour ma part, mes jours sont loin d'être ice days, il fait 30 degrés, l'automne s'est planqué apparemment.


    La "sale moot made in Australia" t'emmerde, btw.

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  2. Ahahaha Moot va devenir un méchoui omg :')

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  3. Oh ! J'ai droit à une dédicace *toute contente*
    Wah, j'suis émue d'avoir droit au titre honorifique de personne-à-qui-on-peut-tirer-les-joues (sincèrement -^^-) Yep, tu vas survivre, et ça va aller, tu verras. On se voit cet "hiver", hein 7.7 ? (J'y tiens).

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