Elles sont là, enfin, après cette attente interminable.
.L.e.s V.a.c.a.n.c.e.s.
.L.e.s V.a.c.a.n.c.e.s.
Mon calendrier a été marqué depuis J-75 environ. Inutile de décrire le soulagement que je ressens, ça s'apparente très certainement au sentiment d'un bagnard lors de sa sortie de prison... pour une permission.
J'y reviendrais tôt ou tard, à
Il faudra un petit peu de temps avant que j'oublie ça, pour pouvoir vraiment profiter de l'instant présent. Trop se projeter dans l'avenir est malsain, d'ailleurs ça n'a jamais été mon genre. Disons plutôt que j'ai tendance à repérer les obstacles à distance et à me décourager dix kilomètres avant de les rencontrer.
J'ai l'impression de vivre dans une faille spatio-temporelle. Je vois les gens qui gravitaient autour de moi en train de changer, mais au fond, pour moi ils restent de grands enfants. Alors quand j'en vois en train de conduire, forcément, ça fait bizarre.
Disons, qu'après le Bac, ils ont tous cavalé à la gare, avec leur billet préparé depuis bien longtemps pour certains, et ont filé dans leurs trains respectifs sans demander leur reste. Motivés, les yeux fixés sur un objectif. Je ne sais pas si je les envie ou si ça me donne envie de partir en courant dans l'autre sens. En fait, je suis heureuse pour eux, sincèrement, si c'est leur souhait qui se réalise.
Ils sont bien engagés dans le chemin qui mène à la porte des adultes. Ou alors peut-être qu'ils ont déja passé le cap de l'ouvrir, cette porte.
Et qu'ils ne s'en sont pas rendus compte. En général, ce sont ceux qui brandissent leur passeport " J'suis-majeur-j'fais-ce-que-je-veux " qui ne le sont pas, en vérité. Ça se tient.
Ainsi donc...
Mes amis sont des adultes et je suis encore devant la porte que je n'ai pas envie de franchir. Et que je ne franchirais sans doute que menacée, sous la contrainte.
Je marche sur une route que je n'aime pas, avec des gens que je n'apprécie pas, vers une destination dont j'ignore tout.
Par contre, ce que je sais, c'est que je perds quelques couleurs de l'enfance. Vous savez, celles qui brillent, qui illuminent le visage des bambins. On les appelle naïveté, optimisme, dynamisme...
Je les sens se détacher de moi, ces couleurs, et le bleu éclatant qui prédominait dans mon arc-en-ciel s'assombrit, devient plus terne, plus froid.
Oh, encore cette mélancolie qui s'empare de mes mots, encore une fois...
Je n'ai plus la force de la chasser, de refouler de potentielles larmes et de forcer un sourire à se dessiner sur mes lèvres.
Même l'envie s'en est allée. De feu constant, elle est devenue une brise qui souffle de temps à autre, attisant, l'espace d'un instant, les couleurs de mon arc-en-ciel.
J'ai besoin de voir de jolies choses, d'entendre de beaux sons, de savoir... de savoir...
Et tellement, tellement con.
Heureusement que ces moments de faiblesse absurde sont éphémères. Heureusement oui.
Et merci l'écriture, coucher sur le papier ce genre d'envies permet de les évacuer, comme un poids en moins sur le coeur.
Oui, j'ai envie d'être appréciée, j'ai envie de croire en l'amitié, oui oui. Mais non, c'est une envie utopique et puérile dont je dois me débarasser.
Et c'est là que le moi misanthrope reprend le dessus, et c'est là que j'aime. Ah, cette bonne vieille armure, on s'y sent tellement bien.
Je vous vois venir, les apprentis psy' *sort le fusil*
Oui, je sais que la métaphore de l'armure revient à dire qu'on se protège, qu'on a peur, et patati, et patata. Et je l'assume parfaitement. Il n'y a rien de mal à vouloir se protéger de la connerie humaine.
Je me suis très légèrement éloignée du sujet initial, mais au fond, on s'en fout, pas vrai ?
Holidays.
Hum...
It's a Truce.
Hum...
It's a Truce.
The Rest of the Warrior...
Je porte toujours le pendentif que tu m'as offert la dernière fois qu'on s'est vu à Game city....Dis toi donc qu'il y a au moins une personne qui pense à toi^^
RépondreSupprimer