mardi 9 février 2010

Dix Symphonies.

Tout en haut du bâtiment T, je me suis installée. 
Une demie heure avant le cours. Une demie heure qui a duré une éternité.
Je les ai vu passer, la plupart.
Que ce soit ceux du lycée ou ceux de ma promotion, ils avaient tous un groupe, un trio, un binôme.
Quelqu'un. 
On appelle ça un ami si je me souviens bien.
Je suis admirative devant leur faciliter à nouer, dénouer des liens aussi rapidement, aussi sûrement.
Ces gens-là ne marcheront jamais seuls.

Comme un air de déjà-vu depuis mon observatoire... 
Sauf qu'avant c'était une sorte de cube hein, tu te rappelles ? 
Le plus haut, le plus loin... Cela fait des années maintenant, pourtant je m'en rappelle comme si c'était hier.

J'ai senti passer chaque seconde, accompagnée de la voix de mon mp3.

►►

Fin du cours d'Histoire. 
Le prof a une réunion et nous laisse partir à 15h00 au lieu de 16h30, ça fait toujours plaisir.

" Pour la prochaine séance, nous allons étudier... les Pirates. "

Étonnement, voire stupéfaction. Sourire éclatant.
Je me retourne naturellement et...
Personne.
Ils rangeaient tous leurs affaires et sortaient avec hâte de l'amphi, les uns après les autres.

Le sourire s'efface lentement. Puis il revient, moins marqué, plus doux, plus triste certainement. Je sors de l'Amphi.
Faut-il être stupide. Faut-il être stupide pour laisser ses yeux parcourir ces gens de cette manière, en zigzaguant comme s'ils cherchaient quelqu'un... Pourquoi ? Pourquoi...

Peut-être parce qu'avant, il y aurait eu quelqu'un pour me retourner mon sourire, me dire " Ah, t'es contente là hein ? " ou encore comprendre mon sourire, tout simplement.

Ils ont tué deux arbres, magnifiques lors de leur floraison.
A Midi, impossible de retourner à mon refuge verdoyant, des stagiaires ou étudiants venant de l'étranger occupent la petite villa mitoyenne.

Mais il a plu. Le ciel reste gris. Et grâce à lui, les nuages pleurent à ma place, m'évitent de faire déborder ce vase qui a tendance à se remplir trop rapidement en ce moment.

La plupart des cours sont intéressants. Enfin, vivables quoi. Pour le moment.
Et puis il y a ces épaules virtuelles. Mais sans doute disparaitraient-elles une fois matérialisées. Qui sait.
La beauté du mirage est très souvent fatale.

Bonjour.
Je m'appelle Silver et j'ai une sale tête aujourd'hui. C'est pas comme si c'était nouveau, mébon.
Peut me chaut la mocheté physique, si seulement on me rendait la joie qu'on m'a volée.

Je voudrais... que cette pluie ne s'arrête plus.

2 commentaires:

  1. J'ai encore oublié de valider mon commentaire ce matin x_x.

    Je disais donc, dommage que je fasse Bio, je t'aurais souri sinon.

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