mardi 16 février 2010

Till I Collapse.

Je m'accroche à l'écriture comme un noyé à une corde sortie de nulle part. Je pétris ma tristesse, ma haine et mon envie d'abandonner pour en faire une pâte d'un gâteau abominable. Il n'y a rien de pire que d'être son propre geôlier.

Cette manie de vouloir être ponctuelle, cette horreur du retard, ce sentiment de culpabilité quand je sèche ou quand je sors plus tôt...
Ils m'enfoncent encore plus, c'est malin.
Sans cette discipline que je me suis imposée, jamais je ne remettrai les pieds ici. Oui, ici.

Silver en direct de la BU, bonjour mesdames et messieurs.

Je vais certainement faire fuir mes derniers lecteurs, s'il y en a encore qui se baladent dans les environs, mais au final c'est mon blog, et sa fonction première étant d'amasser certaines de mes humeurs, autant que je me libère.

J'ai deux magnifiques heures de flottement avant un pavé de quatre heures. Superbe. Culpa ou pas, je fous le camp avant la fin, sûr et certain.

Je viens de terminer un pseudo "TD d'Expression", que j'éxècre au plus haut point. Je déteste perdre mon temps de cette façon.
Amertume est une bonne compagnie, je la connais de mieux en mieux.

Il ne pleut pas aujourd'hui.

Voilà, je n'ai déja plus envie d'écrire. La seule corde qui m'est tendue en ces lieux est en train de glisser doucement mais sûrement de ma main. J'ai un livre dans mon sac mais aucune envie de le lire. Encore un peu plus d'une heure à bouffer avant le cours. L'idée de retourner errer dehors me retourne l'estomac.

Je garde le contrôle mais je ne sais pas combien de temps je pourrais tenir. La seule envie que j'ai actuellement est de me rouler sous la table façon Cosette et pleurer très fort. 
Et puis dormir pour oublier.

Lorsque vous sortez de votre sac le déjeuner que votre chère et tendre Maman vous a gentillement préparé, et que la simple vue du papier qui l'accompagne vous fait faire une mini-crise de nostalgie en pensant à la maison, ça devient flippant.

13h00. 60 minutes avant... 4 x 60 minutes = 240 minutes.
J'vais essayer de négocier à 180, ça devrait aller.

Je m'enfonce, merde. Je m'enfonce. 
Si je m'écoutais je sortirais d'ici en hurlant et en courant comme si j'avais le diable à mes trousses.

Jamais je n'ai ressenti pareille solitude. Jamais.
Pourtant je croyais avoir pas mal d'expérience dans le domaine, il faut croire que non et qu'il y a vraiment toujours pire.

Je ne veux plus écrire.

Je veux sortir d'ici mais je n'ai nulle part où aller, aucune destination, aucun lieu de transit. 
Aucun but. 
Rien.

Je vais arrêter ici. Cette fois, mettre mes sentiments à l'écrit semble les exacerber plutôt que me soulager.

Tous ceux qui errent ne sont pas perdus.
Tous ceux qui errent ne sont pas perdus.
Tous ceux qui errent ne sont pas perdus.

Pas perdus.
Non hein ? Je ne suis pas perdue... Non.

J'entends la musique de mon mp3 mais je ne l'écoute plus qu'à demi.

Il est 13h05. Ahaha.

Le truc marrant quand tu tombes, c'est la chute qui semble durer une éternité.



 

4 commentaires:

  1. J'ai rien de vraiment concluant à dire pour te sortir de cet océan d'encre, mais si tu souhaites partager ça avec quelqu'un, je suis là.

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  2. Ta simple intention est déja louable.

    Merci

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  3. Eh bien ne te force pas écrire alors.
    Je serai toujours là, à disposition même si loin de toi pour te parler, take care.

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