lundi 11 janvier 2010

Get Ready.

" Comment reprendre le cours de son ancienne vie ? 
Comment continuer, lorsque dans son cœur, on commence à comprendre... qu'on ne peut plus retourner en arrière.
Il y a des choses que le temps ne peut cicatriser. 

Des blessures si profondes, qu'elles se sont emparées de vous... "

Le Retour du Roi.




Je suis allée à la Fac aujourd'hui.
Ce suicide était nécessaire, je devais voir mes notes pour savoir s'il y avait rattrapage ou non. 
Et vu que ce cher Dossier Etudiant Online de ***** de ***** est toujours aussi vide, j'ai du m'y rendre IRL. 
Mon père m'a déposée, il y avait autant de voitures que d'habitude dans le parking. 
Le ventre noué, le coeur gris, j'ai franchi les portes de ce lieu que je déteste.
Il y avait plein d'enfants qui déambulaient sur le Stade. Je me demande d'où ils sortaient. 
Une sortie sans doute, un truc du genre. 
C'était rafraichissant de les voir là, à la place des ... habituels.
J'ai continué ma route, filant droit vers la petite allée avec ses graviers rouges. Le campus est en fait une ancienne école militaire. Tout en marchant et en écoutant le bruit de mes pas sur les petits cailloux, je m'imaginais en tenue militaire, ma démarche s'en approchant assez, même involontairement. Et j'ai pilé devant le tableau d'affichage.
En fait, ça aurait été plutôt un uniforme de prisonnier. Bons baisers de Fox-River.

Je vais passer le chapitre de l'organisation de merde, du pseudo-accueil complètement largué et inutile et de tout ce qui, sur le moment, m'avait donné furieusement envie de faire une entrée dans les bureaux administratifs façon Kuzco.  
[ *fracasse la porte* TOC TOC C'EST MOI. ]

J'ai eu mon semestre, pas de rattrapage. Ouais c'est cool, je suis contente. 
Et je m'en frictionne les lèvres avec du piment vert.

La rentrée devrait vraisemblablement être le 1er Février. J-21 donc. 
Oui oui, je sais, je devrais être contente, y'en a qui ont repris depuis plus longtemps, etc etc etc.

Mais tout ce qui m'importe, là, c'est de connaître la date des prochaines vacances.

Il y a dans ce lieu une torpeur, une morbidité et une population que j'exècre et que mon esprit 
et mon corps refoulent à l'unisson. 
Il y a quelque chose qui s'empare de mon coeur et le presse, le recouvrant d'un gris blême qui remonte jusqu'à mes yeux. 
La solitude que je peux ressentir au milieu de cette foule n'a jamais été aussi acérée et affûtée. 
Je pensais avoir réussi à cohabiter avec elle, mais celle qui me prend à la gorge dès que je descends du bus est d'une autre sorte.

Ironie du sort, j'ai toujours été en froid avec les apparences, mais sans ce cadre magnifique qui me mets du baume au cœur, je ne sais pas ce que j'aurais fait.

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Il y a une planète. 
Sur cette planète, un océan. 
Dans cet océan, une île minuscule. 
Sur l'île, une montagne, la plus haute. 
Une forêt s'étend sur ses flancs. 
Dans cette forêt, un arbre parmi tant d'autres. 
Au faîte de l'arbre, un Panda Roux, roulé en boule.

Peut-être que si je me cache assez longtemps, on m'oubliera. 
Tous, du plus proche au plus éloigné, ils oublieront vite si je disparaissais subitement. 
Ils s'habitueront à mon absence et finiront par effacer mon existence de leur mémoire. 
Je n'existerais plus pour personne, mort sociale. 
Seule et libre de toute contrainte. 
Invisible.

Elle est lancinante. Irrégulière. 
L'envie. 
Cette envie de fermer le livre une bonne fois pour toutes, fermer les yeux, fermer la porte, tout fermer, tout clore, tout condamner, tout sceller, oublier, terminer. 
Tout.

Un long et profond sommeil, digne de la Belle au Bois Dormant. 
Sauf qu'il n'y aura pas de pseudo prince charmant useless qui viendrait briser mon sommeil en me bavant dessus.
De toute façon on embrasse pas les Pandas Roux, alors je devrais être tranquille.

Et je dormirai, dormirai... rêverai... et me réveillerai un beau jour, des années, voire des siècles plus tard.


Ou pas en fait.

1 commentaire:

  1. Un jour aussi j'aimerais refermer ce livre, oublier tout ce qui s'est passé jusqu'à présent, partir le plus loin possible de la réalité, partir là où elle ne m'atteindra plus.

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