mardi 26 janvier 2010

Prepare to Fight.



Mais bien sûr. Ça aurait été trop facile sinon. Logique. Elémentaire mon cher Watson. 
Il n'y a pas de limites au "pire". Y'a toujours plus. Toujours.

Forcément qu'il allait être merdique l'emploi du temps. Allez. C'est naturel, si en partant du fait que pour renseigner y'a jamais personne, quand il s'agit de faire chier son monde là y'a tout de suite plus de monde. LOGIQUE LOL. Hin hin hin.

A 7h00. A 6h00, 5h00 s'il le faut, je me réveillerai encore plus tôt, pas de soucis, du moment que ça finit tôt après, j'en ai rien à faire de commencer tôt, du moment que le retour l'est également. Commencer les cours à 7h00 du matin, J'AIME parce que ça veut dire que l'après-midi sera léger.

13h30 - 16h00 / 14h00 - 18h00 / 14h00 - 17h00 / 14h00 - 17h00 
Et cerise sur le gâteau, pas cours vendredi les premières semaines et TD le samedi. DTG. Bouffe et attends toi à en prendre plein la gueule après, le reste des TD et des saloperies de machins de remise à niveau TROPLOL n'a pas encore été affichée, MDR. C'est juste histoire que tu comprennes bien l'enfer que ça sera après, s'ils te refourguent le reste des cours après les merdes initiales, ça va être encore plus kiffant, IKSDE.

En gros, mes magnifiques horaires correspondent presque parfaitement à la période où le soleil s'en donne à coeur joie pour nous mitrailler. Nan mais nan, NAN, c'est clair que c'est TELLEMENT WONDERFUL de venir bosser à cette heure là, en plus avec les abrutis qui squattent que pour la bourse et qui foutent la merde, OMG ITS AN EPIC FANTASTIC WIN.

HAHAHAHAHAAAAAAAAAAA.


Ah mon Dieu il va y avoir des morts.
Comment je sens la dépression qui agite son panneau "KIKOO" devant maggle.
Comment je sens les nerfs, là, ahahahaaa, 
les nerfs, les mains qui tremblent et l'espèce de noeud dans la gorge là.

Le pire c'est que je me disais que j'allais faire un effort hein, sincèrement, pas motivée non, juste un effort, moins râler, laisser passer et fermer ma gueule.

Attendre le bus, monter dans le bus, descendre du bus, marcher dans le campus, rentrer dans l'amphi, m'asseoir, attendre, me lever, attendre le bus, monter dans le bus, descendre du bus, rentrer.

Ne rien regarder, ne rien ressentir, être l'opposée d'une éponge en dehors des cours, un petit caillou imperméable à tout ce qui peut lui couler dessus.

Je pourrais essayer, tout en sachant très bien que ce sera impossible.

Poser son front contre un mur, sentir les pulsations dans sa tête, ses bras. Serrer les dents pour ne pas laisser échapper cette larme qui menace de faire déborder le vase. Inspirer. Expirer.
Se gratter machinalement le poignet et le voir rougir, mini eczéma de stress qui revient en force en période de cours, invisible en vacances.
Sortir prendre l'air, regarder la lune et attendre que la lame de fond qui soulève ma colère s'apaise quelque peu.

Personne ne peut comprendre. Une réaction d'une telle ampleur parait disproportionnée hein ? Oh et puis qu'est-ce-qu'elle aime râler celle-là, ce n'est que la Fac après tout.
Personne ne peut comprendre. Personne ne peut imaginer. Personne.

Personne ne sait que je saute sur la moindre occasion pour courir, que même en voyant le bus déjà arrivé au loin alors que je l'imaginais en retard, je ne ralentis pas, non, je cours encore plus vite. Fuir. Sortir de là, franchir les portes du campus et faire fi des machins alignés sur le trottoir qui vous dévisagent.

Ne s'arrêter que devant la porte, montrer sa carte et s'installer, ouvrir la fenêtre en grand. Regarder le paysage baigné par le soleil et attendre que le bus démarre. Dépêche toi s'il te plaît.

Laisser son sac à côté pour augmenter la probabilité que le nouvel arrivant aille s'installer ailleurs, le garder contre soi si quelqu'un est quand même venu prendre la place.
C'est le seul qui me comprend, mon sac. Quand je l'ouvre, c'est un bout de mon chez-soi que je retrouve à l'intérieur, je rêverais de pouvoir m'y engouffrer et de me rouler en boule tout au fond.

Allez, soyons fous ! Qu'est-ce-qu'il faut faire quand on est de si bonne humeur ? 

Regarder des vidéos déprimantes pardi !


Celui-là passe toute la nuit
A regarder les étoiles
En pensant qu'au bout du monde
Y a quelqu'un qui pense à lui
Et cette petite fille qui joue
Qui ne veut plus jamais sourire
Et qui voit son père partout
Qui s'est construit un empire
Où qu'ils aillent
Ils sont tristes à la fête
Où qu'ils aillent
Ils sont seuls dans leur tête

Je veux chanter pour ceux
Qui sont loin de chez eux
Et qui ont dans leurs yeux
Quelque chose qui fait mal
Qui fait mal
Je veux chanter pour ceux
Qu'on oublie peu à peu
Et qui gardent au fond d'eux
Quelque chose qui fait mal
Qui fait mal

Qui a volé leur histoire ?
Qui a volé leur mémoire ?
Qui a piétiné leur vie
Comme on marche sur un miroir ?
Celui-là voudra des bombes
Celui-là comptera les jours
En alignant des bâtons
Comme les barreaux d'une prison
Où qu'ils aillent
Ils sont tristes à la fête
Où qu'ils aillent
Ils sont seuls dans leur tête

Quand je pense à eux
Ça fait mal ça fait mal
Quand je pense à eux
Ça fait mal
Ça fait mal...




Je me sens comme ce tigre qu'on a arraché à sa forêt, à sa terre.
C'est un miroir que je vois dans ses yeux verts, mais sa souffrance est sans pareille par rapport à la mienne.
Mon Zoo à moi n'a pas de barreaux visibles, ils ne sont "que" psychologiques. On l'appelle Société.



Maelström en vue. 
Tenir le Cap et ne pas sombrer. Tenir le Cap.
Tenir le Cap.

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