Ça devient vraiment infernal par moments.
Cette chaleur qui s'insinue sournoisement dans les maisons, fait souffler un vent éphémère pour qu'on lui ouvre les portes, chauffe à blanc le sol sur les terrasses, les trottoirs, au point que lorsque la pluie tombe, on s'attendrait presque à voir de la vapeur. Et ce n'est pas parce qu'on ne la voit pas qu'on ne la sent pas.
Et le soleil, aveuglant, qui en devient blanc sur ce ciel souvent sans nuages.
Le cyclone aux alentours, au lieu de nous apporter la pluie diluvienne salvatrice, fait peser une atmosphère lourde quand les nuages survolent la ville.
Il s'est désagrégé, mais semble se reformer.
L'île semble être sur sa trajectoire, mais il pourrait très bien l'esquiver.
Il fait chaud. Et c'est un euphémisme.
Le climat influence mon moral, de manière peu positive, il faut l'avouer. La lave est en train de bouillir, de monter lentement dans la cheminée volcanique.
La moindre secousse, et des geysers de magma dansent un balet mortel. Fournaise.
Le Piton de la Fournaise, notre "fierté" locale. L'un des volcans les plus actifs au monde, de type éruptif.
Toujours est-il que le fait que mon humeur semble se calquer sur lui ne me réjouit guère.
L'énervement accroit la sensation de chaleur, sur les épaules, dans le dos, la nuque, la tête.
La moindre broutille, brindille qui aurait le malheur d'être sur ma trajectoire se voit crâmer illico presto.
Clairvoyant celui qui a décidé de nous offrir cette période de vacances, à ce moment précis.
Dans le cas contraire, j'aurais très certainement mis le feu à l'Université, au sens propre.
Le problème, quand on a un caractère de volcan, c'est que le chemin à faire jusqu'à la mer est long à parcourir, et qu'on n'y arrive pas toujours.
J'attends avec impatience le soir, la nuit et l'aube, au moment où une fraîcheur sortie d'on ne sait où embrasse la ville et les dormeurs, avant de se volatiliser dès l'arrivée du soleil.
J'attends le moment où ce magma qui m'étouffe rencontrera la mer et sombrera dans ses froides abysses, purifiant mes pensées, pétrifiant ma colère et tous mes sentiments bouillonnants.
A moins que ce soit l'eau qui vienne au feu.
Peut-être que ce phénix de cyclone nous apportera une trêve, je l'espère bien.
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C'est déprimant, je ne supporte pas la chaleur non plus... Là il fait froid, très froid, les températures descendent vite j'ai l'impression... Mais je préfère grelotter qu'avoir chaud... Je te plains... :(
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